Arynna Blashtiskova .Inquisitrice.
Messages : 64 Date de naissance : 13/06/1996 Date d'inscription : 29/04/2011 Age : 27 Localisation : En train de faire c***r le peuple de Gothaku. Ou juste le torturer. Enfin ça dépend de la météo. Metier/Titre : Inquisitrice Alignement : Mauvais.
| Sujet: Arynna B. ~Et une Déchue de plus .. Dim 1 Mai - 16:17 | |
| A vous de jouer
- Pseudo: Marinou :3
- Âge: ah ah !
- Localisation (le département suffit amplement): 63
- Niveau Rp (une petite note sur 10 ?): entre 5 et 8 selon les jours, humeurs ..
- Temps consacré au forum: Le plus possible
- Comment avez-vous connu Gothaku?: Par le forum, dun forum de forum :3
- Code?: Validé par la Divine
- Quelque chose à ajouter?:
Euh .. On commence quand ?
A vous de jouer pour lui.
- Prénom: Arynna
- Nom: Blashtiskova
- Âge: Peut-être 785 ans
- Sexe: Féminin
- Race: Déchu : Démon
Description physique: Arynna bien que très âgée, conserve un visage et une silhouette de femme ayant environ une vingtaine d'années. Tout dans cette silhouette respire l'harmonie; la grâce ... Ses pieds, petits et fins semblent danser à chacun de ses pas, surmontés de jambes bien galbées, d'une pâleur presque ivoirienne. Sa taille fine, son ventre plat et ses seins de la même teinte pâle et sans défaut sont tout aussi parfaits. Ses bras, souples et légèrement musclés par la pratique du sabre complètent son buste de statue par des mains magnifiques, douces, blanches et encore une fois parfaites. On a du mal à soupçonner qu'elles aient pu infliger tant de supplices ...
Son visage, quant à lui, parait être l'innocence incarnée. Si l'on excepte les yeux, qui, comme deux lacs bleu aciers semblent sans fond et tumultueux. Ce regard, qui n'a rien de doux, semble être la seule faille dans l'apparence de bonté que se donne la démone. Sa bouche invite au baiser -bien qu'elle n'en donne pas facilement-, ses dents parfaitement alignées et régulières, ainsi que sa mâchoire tout aussi parfaite fond que son sourire ai l'air démesurément franc. Mais ne vous y fiez pas ... Enfin, pour compléter cette magnifique créature, une longue chevelure lui arrivant au bas des reins, couleur jais, coiffe sa tête gracieuse.
Etant avant tout démone avant d'être déchue, ainsi qu'inquisitrice, Arynna possède un sceau ainsi qu'un tatouage. Son sceau de démon, de niveau 3 représente un brin de thym mêlé d'une fleur de lys, marqué derrière son épaule gauche.
Quant au tatouage, son histoire est particulière. Instable de par son statut de Déchue, Arynna souhaita que son dévouement à Sélene reste à jamais gravé en elle, qu'il lui reste au moins cela le jour ou elle aura oublié jusqu'à son propre nom. Le tatouage, mêlé d'un sort oublié depuis longtemps, la brûle constamment, mais pas de chaleur. De froid. Etant le seul point toujours glacé à l'extrême sur sa peau toujours chaude, ce tatouage l'aiguillonne comme l'on aiguillonne une vache pour la faire avancer. Parfois, lorsqu'elle s'abandonne complètement à la douleur froide et aiguë, on peut voir soudain ses yeux si attentifs devenir presque opaques et mort. Alors, seul un appel de sa reine peut la réveiller ... Le dessin du tatouage en lui-même est équivoque : Un S bardé de chaines, tatoué juste derrière son oreille droite. Mis à part Sélene, personne n'a connaissance de symbole de fidélité.
La Démone porte des vêtements de préférence légers, souvent soie-mêlée de métal, dans un style très raffiné.
Description psychologique: Arynna est une personne complexe. Bien qu'intelligente et réfléchie, elle peut être très instable, de par ses instincts violents de femme éprise de sensualité ainsi que par sa nature de démone déchue. Cependant, depuis un ou deux siècles, Arynna fait verse dans l'abstinence, sans avoir trop de raison. Cela la met de mauvaise humeur, et elle évite la compagnie des hommes, surtout celle des Déchus. Infidèle jusqu'au bout des ongles, sa parole (lorsqu'elle accepte de la donner héhé ) est pourtant digne de foi. N'ayant confiance en personne, pas même en Sélene, Arynna, n'a pas d'amis et ne se confie jamais. C'est un principe. Certes elle ne se confie pas, mais elle reste l'une des reines de la diplomatie, loquace et rompue aux protocoles mis en pratiques chez les dirigeants des différentes races de Gothaku. Son visage innocent, l'aide beaucoup dans son rôle d'inquisitrice, car malgré sa réputation, elle pousse à la confidence mieux que ne n'importe quel prêtre immaculé. Menteuse hors pair, et étant composée de la plupart des plus bas instincts existants, la démone sait déceler le moindre mensonge. Etant très fière, malheur à qui arriverait à la tromper si elle s'en aperçoit ! Fière au point d'en être quasi-paranoïaque, dévouée (au point d'en être fanatique) à la divine, égocentrique et colérique, jalouse et possessive, violente et cruelle bref, Arynna n'est pas vraiment gouvernée par de bon sentiments. D'ailleurs elle exècre toute forme de vertu, qu'elle trouve être une forme de faiblesse. Méprisante envers les prêtres et les humains en particulier, haineuse envers les vampires, elle reste indifférente envers les elfes ou les hybrides, ou les autres Déchus. Mis à part Sélene personne ne trouve grâce à ses yeux ...
Pouvoirs, magies et aptitudes: Capacité de voir la vérité à travers les illusions Se fondre dans l’ombre Reprendre une forme plus puissante et plus démoniaque ( Des ailes et des griffes en plus, restons soft ) Sang toxique. Bonne régénération. Capacité de pouvoir modifier les ombres, en plus de pouvoir s'y fondre (cependant impossibilité de les rendre solides) Capacité de connaitre les désirs inavoués (Doit cependant toucher le front ou le sang d'une personne, le sang marchant mieux) Possibilité d'envoyer la douleur qu'elle ressent sur son adversaire (mais risque de tomber dans les vapes ) Nyctalopie Télékinésie (seulement sur les objets au poids inférieur à son poids humain ) Et enfin possibilité d'enflammer ou de la rendre acide son arme mais pendant un laps de temps plutôt court . (et pas les deux en même temps ! )
Histoire:
~ C'était en des temps très reculés et nous nous trouvions alors encore sous le règne du père de l'actuelle Reine Etherna. Les puits de noirceur venaient d'apparaître et tout un peuple de Démons se déversait en Gothaku à la vitesse ... De l'ombre. ~
Chapitre 1 : Le commencement
Personne ne sait exactement où et quand je suis apparue sur la Terre de Gothaku. C'est l'un de mes plus grands mystères. J'apparu déjà adulte, forte, cruelle et destructrice. Tout ce que je savais alors je crois, c'était qu'il me fallait détruire, semer la pagaille, faire trembler. C'est avec joie que j'exécutai ce travail aux cotés de mes pairs. Je crois qu'en seulement une décennie j'ai du décimer près de 15 000 humains. Un bonheur sans taches, ensanglanté et à ce qu'il me semble maintenant, lâche. C'est facile de tuer un humain. La plupart du temps même, il se tuent tout seuls ! Je crois que chez un nomme cela "crise cardiaque", lorsque leurs émotions sont trop intenses. Alors évidemment, ça facilite la chose. Je rencontrai beaucoup de démons à cette époque, avec qui j'ai parfois perpétré quelques massacres en bande. C'est toujours utile de se faire des alliés ... Surtout en cette époque de joie, où, bien que nous fûmes efficaces sans, nous n'avions pas de chef bien précis. Mais nous étions trop grisés par le sang, comme des enfants par le sucre ; trop grisés par cette liberté de mouvement soudaine, qui nous faisait effondrer les plus beaux monuments. Alors pourquoi perdre son temps à chercher un dirigeant ? J'avoue que je me vautrai moi aussi dans la luxure et dans la gourmandise, passant mes colères passagères sur le dos des humains passant à ma portée, comme n'importe quel démon de bas étage. Il fallait bien que jeunesse se passe ... A mon plus grand désarroi aujourd'hui je perdis tout ce temps sans rien apprendre. C'est bien dommage, car alors, il existait encore tout un tas de cultes, d'histoire, de coutumes, qui ont aujourd'hui disparus. Mais si jeunesse doit se passer, jeunesse passera, et l'on y peut rien. Mais vinrent des êtres, des êtres nouveaux et encore inconnus. Plus puissants que les démons, et déterminés a les détruire. Des Anges.
Chapitre 2 : Le temps des combats
Ils étaient venus du ciel, par milliers, fiers, braves et magnifiques. Commandés par un chef suprême, qui les contrôlait parfaitement. Leur droiture naturelle, leur respect même envers leurs victimes ou leurs adversaires (tout dépendais du temps que mettait le démon a disparaître me semblait-il ) me faisait peur. Ils étaient nos opposés complets, nous montrant alors avec hargne que nous n'étions pas censés être là. Cela me mis en colère. Très en colère. Je revêtis alors ma forme démoniaque pendant toute la durée de leur passage sur Gothaku. Mes ailes, semblables à des ailes de chauve-souris étaient plus large que les leurs. Mes griffes, longues et rétractables étaient les plus aiguisées. Je ne savais alors que manier ces appendices pour me battre, trouvant que les armes en général, inventions des humains, n'étaient que la preuve de la faiblesse humaine par rapport a notre force. Je faillis ne pas survivre a mon premier combat avec un ange. Il eut lieu quelques temps après leur arrivée sur notre terre. A cette époque j'en étais déjà furieuse, avare et égoïste que je suis. Notre territoire. Pas le leur. Aussi mettais-je promis d'être sans pitié et cruelle . Mais ... N'avais-je pas toujours été ainsi ? L'ange que je croisais la première fois était mâle. Enfin je suppose. Magnifique comme on me l'avait dit, sinon plus. Et fort, très fort, bien plus fort que n'importe lequel de mes ennemis. Je me précipitai sur lui et lui fondit sur moi. Je décidais de l'estropier me semble-t'il. De mes griffes j'essayais d'atteindre ses ailes, et de mes propres ailes je lui envoyait du sable a cause des grand mouvements de celles-ci. C'est peut-être ce qui me sauva. Aveuglés pendant à peine trente seconde je pu tout juste lui arracher l'aile droite. Nous nous battions bien haut au-dessus du sol. Il tomba. Je le suivis en sifflotant, me rendant compte de ma chance. Sans cet aveuglement il avait le dessus sur moi, je le savais, le pressentais. En plus de haïr ces ennemis sur-puissants je me mis à haïr ma propre peur. Cela décupla mes forces au centuples. J'avis comme l'impression que du feu courrait dans mes veines, que mes cheveux étaient semblables a des éclairs et que mes yeux crachaient des flammes tant cette colère me possédait. Je taillais en pièce cet ange. Il n'en resta à peine qu'une simple tache de sang sur le sol. En tout notre combat avait duré une journée. J'avais bien travaillé me sembla-t'il. Et cela m'avait exténuée, car en général je m'attaque à plus faible que moi, de part ma paresse naturelle. Fatiguée, je cherchais une clairière éloignée qui me permettrai de dormir. Enfin je trouvais un lieu de repose correct, et m'endormis pendant quinze ans. Oui quinze ans. Je dors rarement mais longtemps. Mais là ... Une torpeur particulière me tenait. Bref je dormis. Sauf que ... Sauf qu'un puits de noirceur se trouvait à proximité ...
Chapitre 3 : Une transformation étrange ... Et ses conséquences ...
Quinze années exposée à un puits de noirceur. Etant démone, et étant sortie de l'un d'eux, normalement rien n'aurait dû se produire. Rien. Et pourtant ... Après quinze ans de sommeil bien mérité je me réveillais. J'avais vieilli. Mon apparence, auparavant, était celle d'une gamine d'environ treize ans, en plus gracieuse, avec des ailes et des griffes d'un noir presque luisant. Je me retrouvais alors avec la tête d'une femme de vingt ans, mais sans les ailes et les griffes. Je crois qu'avoir été autant exposée à ce puits troubla ma mémoire. En effet, bien qu'avoir le cheveux m'intrigua, je ne me souvenais pas de ce que je faisais ici. Qui étais-je ? Je ne le savais pas. Inutile de préciser que j'étais aussi faible qu'un humain de seconde zone. Pendant presque deux cents ans, je voyageais, perdue, seule et craintive. Je quittais d'ailleurs Gothaku, sans vraiment le savoir. J'appris à manie le sabre, l'arc et la dague, moi qui haïssait tant les armes. J'appris les poisons et les remèdes ; les coutumes et les langues. Mais je restais toujours seule ... J'arrivais dans les villages seule, je repartais seule, parfois chassée, parfois pleurée. J'appris ce qu'était la loyauté, même si je ne la mettais pas en pratique. J'appris encore tant d'autres choses ... De la simple recette de cuisine au secret d'état, en passant par le maniement d'un filet de pêche ou la sculpture sur coquillage. J'étais partie très très loin .... Et puis soudain, me prit le besoin impérieux de revenir en Gothaku. Vite, plus vite encore que le vent, je revint. C'était l'époque de second cataclysme. Dans toutes mes pérégrinations, jamais je n'avais croisé de démons. Et évidemment le premier que je rencontrai paru étonné de me voir. Il m'avait cru morte. C'était l'un de mes compagnons de la première heure, qui avait vécu nos massacres en riant et en dansant avec moi. Moi, je ne le reconnaissait pas. Cela le fâcha d'ailleurs. Avec le peu de temps qu'il avait entre deux combats, bien que nous ne fûmes plus vraiment chassés, il me rappela mon début d'existence. Il raviva les souvenirs, la flamme de ma colère, ma cruauté sans bornes. Et puis il m'expliqua que les Déchus avaient enfin un chef, Sélene Espérance. Que Sharmista-Samael Etherna avait succédé à son père. Je su aussi à quel point la situation du pays avait changé. Eh oui, deux-cents ans c'est longs ... Ce démon était très bien intégré chez les humains, car il avait toujours aimé la compagnie. Moi je les méprisait trop pour supporter longtemps mon séjour chez lui. Et puis j'avais appris la solitude entre temps ... Alors forcément je me mis à mépriser ce démon qui avait tant besoin de compagnie, même de celle de vulgaires hommes ayant presque le statut de larves à mes yeux. Je ne savais trop que faire en le quittant. Nous avions bien joués, aimés, parlé. Il me fallait un but. Alors pourquoi ne pas aller voir cette Démone, qui me semblait plus alors être le chien de la nouvelle reine qu'autre chose ? Voir qu'est-ce qui les rendaient tous si fanatiques ...
Chapitre 4 : La rencontre
Je me mis donc en quête de cette Déchue qui passait pour être surpuissante. Personnellement, cela ne m'attirait pas trop de me mettre au service de qui que ce soit. Car cela incluait d'avoir des contacts avec les autres sous-fifres, forcément ... Et je m'étais aperçue que je n'appréciai pas vraiment les démons, que je trouvais alors sans raffinement et que j'aimais encore moins les humains, qui restaient de vraies larves à mes yeux. J'ai pu croiser une ou deux fois deux ou trois vampires, qui m'avaient paru encore plus hautains que moi, ce que je n'appréciai pas. Bref je portais déjà dans mon coeur la reine et la dirigeante ...
Je me trouvais assez loin de la capitale. Je du donc reprendre ma forme démoniaque. Quand je la revêtis, je m'aperçu qu'elle me dégoûtait. Mais je me sentais pressée par le temps, un peu comme avec l'instinct qui m'avait forcée à revenir en Gothaku, peu avant sa fermeture au reste du monde. Aussi je volais de nuit, puisque ma nyctalopie me le permettait. Trois jours me suffirent. Et je découvris la capitale. Je ne l'avais jusqu'alors jamais vue. J'étais toujours restée sois au sud, sois au nord et ne m'étais jamais arrêté en la survolant. Dés que je vis cette ville, grouillante de monde, puante et à la fois magnifique, imposante et pourtant me semblant à la fois tellement périssable ! Ma nature de Démone fut séduite. En quelques 400 ou 500 ans de vie, j'avais amassé assez d'or pour acheter le palais royal. D'ailleurs quand je le vis je regrettai presque qu'il ne fut pas à vendre. Mon oeil exercé d'esthète me montra la délicatesse de certaines tourelles, la pureté des jardins, que je pu survoler, la magnificence des arches ou des sculptures. Mes voyages m'avaient appris à vénérer la beauté, la grâce. Depuis, il est vrai, je n'arrive à détruire que ce qui me semble hideux ou imparfait. La Reine, bien que vampire, remonta alors dans mon estime. On entretient la beauté seulement si on l'aime ... Cela me dérida donc un peu.
Avant de trouver et de faire ma visite a la Dirigeante, je m'occupais de trouver un logement. Plutôt que d'avoir à payer, je préférai tuer les propriétaires d'une maison qui me parût à ma hauteur. Pourquoi payer quand on peut tout avoir par soi-même ... J'engageai des serviteurs pour redécorer et me servir, comme me le dictait ma paresse naturelle. Il n'y a que la chambre que je m'étais attribuée que je préférai décorer moi-même. D'ailleurs, aucun de mes serviteurs n'eu jamais le droit d'y pénétrer, devant s'arrêter dans l'anti-chambre, sous peine de mort. Il n'y avait pas de lit pour commencer. Ensuite, il n'y avait pas de lumière non plus. La beauté me parait bien plus éclatante dans le noir. De mes multiples voyages j'avais rapporté moult plantes et objets insolites, dangereux et magnifiques. L'entrée était un corridor de fleur carnivores. Leur parfum suave, hypnotique, fait pour attirer la proie, me transporte toujours bien loin, me tentant au point d'aller embrasser ses fleurs de mort. C'est si jouissif quand le chasseur se sent chassé ... Une fois ce corridor franchit, des tapis en tissus et en laines rarissimes, couvrent les fenêtres, laissant seulement passer la lumière par leurs perles aux couleurs chatoyante, seule source de lumière de la pièce. Le reste des murs est couvert de bibliothèques, elles même pleines à craquer de livres aux sorts inconnus, rédigés dans des langues que vous n'entendrez jamais. Des recueils de vies, des traités de philosophies diverses, des recettes de cuisine, de poison ou encore de remèdes se trouvent pèle-mêle au milieu des grimoires ancestraux. Et au centre de la pièce, se trouve un immense miroir, dans lequel je m'amuse souvent à faire changer les ombres. A coté de ce miroir qui m'est si cher, se trouve deux coffres, l'un a gauche, l'autre a droite, ainsi qu'une petite table. Sur celle-ci des affaires d'écritures, dans le coffre à droite mes armes, et dans le coffre à gauche ... Mes trophées. On y trouve d'ailleurs dans une fiole le sang du premier ange que j'ai réussi à tuer ... Cette caverne, que je fis insonoriser, me permet de ne pas céder à la folie. En ce moment j'y passe d'ailleurs un temps infini, comme pour me sauver, comme pour arriver à repousser la folie qui essaie de prendre possession de mon être inexorablement ...
Mon logement entièrement aménagé au bout de quelques mois, je me mis en quête de la Dirigeante. Je demandais donc une audience au palais, à qui voudrait bien me recevoir, que ce soit la reine, Sélene ou n'importe qui d'autre. Vous me dites que pendant que je m'amusais à la décoration, le pays était en pleine débâcle ? Vous me dites que c'est sûr que je n'aurai pas d'audience ? Eh bien moi je vous répond : " Je m'en fiche". Que le pays s'écroule, que la fin du monde survienne. Alors et encore aujourd'hui, je m'en fiche et m'en fichais éperdument. Et si, j'ai eu mon audience. Pas dans la règles non, ni dans les formes. C'est en repartant que je tombais nez à nez avec la Dirigeante. Je la vis, je vis son aura et ses yeux démoniaques. Je vis sa silhouette faite de perfection qui blessait presque mes yeux et je vis la violence sous-jacente qui émanait d'elle. Moi qui était arrivée en conquérante, pensant à une bête placée là grâce à la Reine, moi qui pensai à une démone de bas étage, je fus choquée. Je tombais à genoux et lui jurait fidélité, avant même qu'elle ai eu le temps d'ouvrir la bouche. Je m'étais trompée et pour une fois j'en était heureuse ...
Chapitre 5 : Une fidélité sans bornes Après ce serment je la quittais sans un mot de plus., me sauvant presque. Je n'étais pas habituée à ce genre de débordements, surtout de ma part ! Mais le plus étrange à ce moment-là je crois, c'est que je ressentais le besoin de prouver ce que j'avais dit. Je filais chez moi, à la vitesse du vent, entrant comme une tempête dans la maison. Mes serviteurs, que je terrifie même lorsque je suis calme, faillirent ne pas s'en remettre. Je leur commandais un très gros repas. Rapidement. Puis je m'enfermais dans mon antre, la mettant sans dessus dessous, arrachant les bibliothèques des murs, faisant voler les livres. J'en cherchais un bien précis. Je ne le trouvais pas. Et j'avais faim. Je redescendis, furieuse et affamée. Le repas n'était pas servit ... J'appelais donc mes serviteurs et les fis mettre en rangs. Je choisis la plus potelée, la femme de ménage. Lentement, sous les yeux des autres, je lui arrachais un bras et le mangeais. Je n'avais décidément pas perdu mes bonnes habitudes d'avant ma perte de mémoire ! Les autres étaient trop terrifiés pour s'évanouir, tétanisés. J'aimais leur peur, mêlé de dégoût. Je choisis un autre serviteur, laissant l'autre s'écrouler, car je crois qu'elle perdait beaucoup de sang. Lui, je le fis approcher, avec un sourire mesquin aux lèvres. Il ne pu s'y résoudre, tombant à genoux, m'implorant, pleurant à moitié, m'appelant à la fois grande princesse, impératrice, reine ou que sais-je encore ... Je n'aimais pas du tout. Je le fis descendre à la chambre de torture, pour plus tard. Il n'y a rien de plus inspirateur que le sang qui coule je crois ... Quant aux chanceux qui m'échappèrent, ils durent nettoyer les dégâts. Je crois que la grosse dont j'avais mangé un bout ne survécu pas et eut le droit a une longue agonie. Réjouissant. Finalement j'eus droit à un vrai repas, que je mangeais goulûment. Il n'y a rien de mieux pour réfléchir je crois. Si l'on excepte le sang, mais bon, ça c'est un cas à part. Mille et une idées me trottaient dans la têtes, l'une chassant l'autre à une vitesse telle que je sentais presque mon cerveau bouillonner. Me servant deux grandes rasades d'alcool, je remontais de nouveau dans ma chambre. Ce qui était encore debout ne le resta pas longtemps, tandis que je suivait avec grande peine les méandres de mes pensées. J'attrapais enfin un gros livre relié de tissus rouge et incrusté d'or. Son contenu était bien moins précieux que les matériaux qui en étaient le support : c'était une simple biographie. Instantanément, je me remémorais son histoire et un éclair de génie traversa mon esprit furieux. L'homme avait été une éminence grise d'il y a longtemps, fidèle à un roi lointain. L'histoire racontait son ascension , rapide et sans taches apparentes ... Enfin, comme si le livre m'avait enfin montré la voie, tout un plan aux rouages complexes se fit dans ma tête .. Rien ne m'arrêterais, car il fallait me distinguer à tous prix. Seul son regard m'importait depuis lors ...
Chapitre 6 : Consécration
C'était un plan simple, un plan parfait, mais ou la minutie était maîtresse. Je me rappelle encore mes longues recherches, mes lentes et exaspérantes recherches. Inhumaines je dirai. Et ça tombait bien, je ne suis pas humaine ... Pour résumer ce terrible plan, j'ai tout simplement créé une nouvelle secte. Une secte anti-Divine. Explications :
La plupart de mes éprouvantes recherches furent dirigées vers ces larves humaines, à la recherche de la célèbre haine envers notre race supérieure. Cela ne fut dur à trouver, car beaucoup se cachent. Ensuite, il a fallut se faire passer pour un de ces moutons sous-développés. Ma fierté de Démone fut mise à rude épreuve, tout comme ma loyauté. Mais je réussi. Quels crédules animaux ! Même les fourmis ont plus d'instinct. Enfin passons. Etant déjà quelque peu charismatique aux yeux de ma race, je dois avouer que j'ai subjugué plus d'un humain. Leur peur et leur haine envers ma race à fait le reste. Une pauvre et jolie jeune fille abandonnée de tous, dont le père adoptif, prêtre, avait été massacré par un démon tout en se faisant elle-même violer par celui-ci (autant en rajouter un maximum) ne pouvait être soupçonnée de mensonge. Et bien entendu, sa haine envers cette race immonde de démons sanguinaires ne pouvait être feinte. La "jeune fille" finit par convaincre pas mal de gens, et finit par regrouper un certain nombre d'entre eux sous sa bannière. La plupart étaient des extrémistes. Parfait pour la suite. Les membres de cette organisation répandirent très rapidement cette "lueur d'espoir" qui finit par faire le tour du pays. On du créer toute une hiérarchie, on élit des délégués, des prêtres se joignirent aussi à cette entreprise, ainsi que des guerriers. Vraiment un système très bien rodé. Si cette oeuvre n'avait pas été un immense canular de ma part, je crois que j'aurais été impressionnée. Pour sa sauvegarde, la jeune fille à la source de cette organisation, décida de disparaître, n'intervenant plus que très rarement sa "mission" étant terminée. Les ramifications d'une très grande rébellion étaient enfin crées. Réunir des preuves de l'animosité de cette secte ( car on avait fini par en faire une religion, divinisant la jeune fille inconnue) ne fut pas dur pour moi donc. J'étais seule au courant de cette traîtrise, et de plus je pouvais tous les rassembler à volonté pour les exterminer quand cela me chanterait. Délicieux. Je fis part de tout le projet à la Divine, à la faveur d'une rencontre fortuite, alors même que je m'apprêtais à demander une audience. Mon plan, mes actions, je lui dis tout, dans les moindres détails. Je crois que cela lui plut, mais elle n'en laissa rien paraître. Un Démon qui ne fait pas part de son mécontentement est un Démon heureux. Dans sa grande sagesse, la Divine me conseilla néanmoins de ne pas tous les exterminer. En tuer une bonne centaine, pour en faire des martyrs permettrait d'en rallier d'autres a cette cause. Donc tuer un maximum de ces êtres stupides. J'approuvais. On me laissa donc la main libre sur mon organisation d'humains, dont j'aime voir les progrès et les défaites que j'organise moi-même. J'en rend compte à la Divine très souvent depuis. Je finis par gagner sa confiance, et enfin, je brillait à ses yeux. C'était la consécration. Chose qui me paraissait inaccessible, voir impensable, on m'éleva au rang d'Inquisitrice. La surprise était de taille. Depuis, je flotte sur un nuage, et exprime enfin toute la mesure de ma fidélité.
Dernière édition par Arynna Blashtiskova le Sam 2 Juil - 9:38, édité 17 fois | |
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