Profonde Nature. { PV:Sharmista}.[Terminé]

○ Bureau de la Divine ○

○

La nuit tombait, les diurnes partaient dormir. Ils se mettaient à l'abri de leur peur, que la noirceur découvre une fois la Lune haute dans le ciel.
C'était l'heure des Noctambules, le réveille du Vampire.
Vindicatif prédateur, seul un froid mépris, arme ses crocs sanglants dans leur macabre office.
Majestueux, il envoie au fond du précipice, proies apeurées implorant en vain sa merci. Il ignore l'émotion, et avec délice. Ravage les âmes, s'abreuve des abysses. Éternelles qui sont les sources de sa vie.
Le maillon de la chaîne alimentaire au dessus des humains...
Cependant, ils y avaient bon nombres d'autres créatures que l'Homme se devait craindre pour assurer sa survie.
Les Démons, Âme Déchu, ils semblaient être, du point de vue humain, pire que les Vampires.
Détenteur et propagateur du vice, malsain et hors normes. Voilà comment l'Homme décrirait ces êtres...

Dans la Citadelle de l'Ombre, La Divine, dirigeante des Déchus, était assise face à un immense balcon surplombant la ville de Lorka. Elle observait les allées et venues des siens, les couvant des yeux.
Un Démon entra, dans le bureau consulaire de Sélene. Elle ne lui accorda aucun regard, se contentant simplement de sourire.
Le Démon n'était autre qu'un de ses Inquisiteurs, un membre du trio manipulateur et démoniaque au service de la Divine, entièrement dévoué à sa cause.
Esperance se décida enfin à lui montrer un minimum d'attention...

Bonsoir Cal. Toujours aussi hautain mon chère...

Un mince sourire étira le visage de l'homme. Main jointes devant lui, une stature droite, Cal était la représentation parfaite du conseillé.
Il s'inclina respectueusement devant sa représentante...

Nature oblige. Je suis ravie de vous revoir Ma Divine. Vôtre présence est toujours un véritable régal. Pour tous les sens...

Et flatteur. Les habitudes ont la vie dure Inquisiteur. Que me vaut ta visite à une heure si tardive? Je me doute bien que tu ne t'es pas déplacé juste pour me complimenter.

Vous dites vrai. Mais je ne pourrais jamais me lasser de vous regarder...
Comme vous devez le savoir, notre peuple est sur les nerfs, pas seulement à cause de votre humeur instable... Les Humains ne semblent pas devenir plus clément avec notre espèce malgré les siècles de vie commune... Et la Reine ne peux pas tous gérer, elle a déjà fort à faire avec les Vampires... Ce que je comprend parfaitement...

Notre Reine incarne à merveille son rôle... Ne t'aventure pas sur ce terrain avec moi Cal.
Je suis obligé de reconnaître que je ne suis pas au meilleur de ma forme... Et cela mentalement, comme physiquement...

Vos sentiments à l'égard de la Reine devraient au contraire vous être bénéfique. A condition bien sur qu'elle y réponde positivement... Ce qui n'est pas vraiment le cas.

Les émotions sont à la fois notre meilleure arme mais aussi notre principale faiblesse...

Et pour les Humains? Ils sont tentés de brûler votre précieuse subordonnée Alice et dernièrement un jeune garçon démon a vu ses parents mourir écorchés vif...

Me pousserais-tu à agir sans le consentement de la Reine?

Oui Ma Divine. L'enfant n'a que 8 ans, et il a déjà trois péchés dont celui de la Colère...

Même moi, je n'ai pas contracté ce péché si tôt...

Il est plus que déstabilisé... Il deviendra un danger incontrôlable pour la main humaine... Mais pas de vous...

Apporte moi l'enfant. Il sera formé pas mon maître d'arme personnel...

Cal se retira et partit quérir l'enfant. Le temps de l'oppression des Déchus par les Humains ne reprendra pas racine... Esperance en fera une affaire personnelle. Il en était certains.
Quelque minutes plus tard, l'Inquisiteur revint avec le très jeune Démon. Un petit garçon ravagé par le chagrin et rongé par la colère de la perte...

Bienvenue. Comment t'appelles-tu enfant?

Dit la Divine calmement.

Je me nomme Ethan.

Murmure le garçon.

Que veux-tu?

Je veux... Me venger

S'exclame-t-il.

Bien. En as tu la force? L'assurance de pouvoir ôter la vie? Le mérite de côtoyer la mort? Non. Et tu le sais. Laisse moi t'aider. Laisse moi te montrer comment faire. Cette Colère qui te hante n'est que la façade de le peur. Elle te submerge. Cela te mènera à ta perte. Apprend à la contrôler, à en faire ton arme, ta force... Comme tu ne peux te faire vengeance, j'enverrai un de mes hommes le faire en ton nom. Plus tard, quand tu auras acquis la maturité suffisante, je t'enverrai au front, face aux humains... C'est promis. Deviens une de mes lames, et je me servirais de toi comme tu l'entend.

Ethan semblait être encore trop jeune pour tous assimiler, mais le principal fut compris.
Il ferait comme sa Dirigeante lui a expliqué. La Divine ouvrit un coffre rangé au fond de la pièce et en sortit un épée courte à une main, de conception elfique offerte par un grand forgeron de la race.
Elle la tendit au garçon.

Fais-en bon usage

Il attrapa l'arme dans ses paumes encore juvénile, fière du présent, son corps se préparant irrémédiablement pour la suite.
Ethan ferma son poing sur sa poitrine et posa un genou au sol.

Je ne vous décevrez pas Ma Divine

Il partit sur ses mots rejoindre son futur Précepteur.

La Divine s'affala sur la fauteuil de son bureau. Elle lança un regard sombre à son Inquisiteur. La tournure des évènements ne lui plaisait pas du tout.

Plus jamais ça Cal... Plus jamais tant de tristesse dans un si jeune Déchu.

Il fera un excellent tueur... Et je ferai tous mon possible pour ne pas que sa ce reproduise. Je n'attend que vos ordres.

Retrouve les humains, auteurs du massacre... Soit discret et méfie toi de l'espion qui court à travers Gothaku. Nous allons nous faire justice. Il ne vaut mieux pas que Ma Reine apprenne la nouvelle... Une fois que tu les auras débusqués, envoi Trane les étriper. Je ne veux pas de traces de notre passage.

Bien Ma Divine. Heureux de vous retrouver.

Vous êtes des tueurs, des Démons, des assassins, des guerriers... Ils me font vous tenir en laisse. Mais c'est terminé. Je lâche la bride... Et si, il apparaît des marques de résistance, je retirerai vôtre collier... Les Humains nous craignent, ils nous disent corrompus. Mais ils ne nous connaissent pas... Ils vont rapprendre à avoir peur.

Vous êtes la seule à nous comprendre. Mais qu'allez vous faire de la Reine?

Ma Reine devra elle aussi comprendre mes motivations.

Oui Ma Divine. Sachez, que pour moi et les autres, vous êtes nôtre unique Reine. La seule à mériter le peuple Déchu.

Sélene s'avança vers Cal, elle planta ses orbes grises dans ses yeux vert émeraudes. Ses doigts tracèrent le contour de sa mâchoire, remontant pour prendre son visage en coupe. Elle posa son front contre le sien, inspirant profondément.

Ta dévotion me touche mon Inquisiteur.

Je serai toujours là pour vous...

Il attrapa les mains de Sa Divine pour y déposer ses lèvres symboliquement. La dirigeante et le serviteur se détachèrent l'un de l'autre, souriant.

Oh faite, Ma Divine. Mes informateurs soutiennent que le « royaume » Déchu voit d'un très bon œil un héritier venant de la Reine. C'est une bonne nouvelle.

Esperance leva vers lui un regard affligé. Elle se retourna au balcon, sous l'alcôve de pierre.

Entendre ça me rend heureuse... Mais, Ma Reine m'a fait savoir qu'elle ne désirait aucunement un enfant. Ni de moi, ni d'aucun... Et cela, malgré l'opportunité d'avoir une Sorcière dans mon entourage. Pire, elle préférerait Béatrice morte.

Cal semblait surprit. Il ne s'entendait pas un tel refus de la Reine. Pensif, il chercha à en apprendre d'avantage sur l'histoire.

La Reine, vôtre aimée, celle avec qui vôtre Âme souhaite être liée, refuse de vous offrir un enfant? Non, je devrai dire plutôt, elle refuse de donner a Gothaku un héritier capable de réunir sous sa coupe tous les peuples. Un enfant dont les Déchus ne contesterait jamais le statut ni la place.
Peut-être manque telle de maturité à se sujet...

Avoir un enfant selon la Reine et un frein à la liberté...

Nous ne sommes pas les seules à attendre de vous un héritier, et nous ne contesterons jamais vôtre choix de partenaire. La Reine est la seule puissance qui puisse s'allier à vous. Qui mérites vos sentiments... Les autres races aussi commencent à se poser des questions. Quant leur Reine va mettre au monde un héritier pour la couronne? A moins qu'elle choisisse le mode d'opération vampirique pour cela. Je ne vois pas en quoi elle devrait refuser vos faveurs... Il faudrait être fou, pour nier cela! S'il faut, je me chargerais moi même de faire taire les troubles faites qui s'opposeraient à vôtre union...

Je ne pense pas qu'elle vois cette face de la situation Cal. Et oui, la Reine me refuse un enfant. Mais avant cela, elle me rejette sur bien d'autre plan. Je ne partage même pas la même chambre qu'elle. Et nos projets pour se lier ont été reculés par ses soins.

Les relations humaines sont difficiles... Mais vous n'êtes pas humaine. Agissez avec plus de naturel, sans vraiment vous poser sur la question. Comme au bon vieux temps. Ressourcez vous.
Retrouvez votre fraîcheur et noirceur qui vous habillez si bien. Ne vous faites donc pas de soucis. Vous avez vu cet enfant. Vos vision sont formelles et se sont toujours révélées véridiques. Vous m'avez mise dans la confidence: une petite fille aux yeux gris changeant et à la chevelure bouclé presque rouge... Elle existera. N'ayez crainte. Votre enfant et celui de la Reine verra le jours.

Cal... Et si jamais... Si elle ne change jamais d'avis. Cela voudra dire que je lui est fait un enfant sans son consentement... Imagine le résultat. A côté le troisième cataclysme sera un spectacle de larves....

Je vous fais confiance pour éviter cette tragédie. Bien que je ne serai pas contre.

Je l'aime, Inquisiteur. Depuis une éternité... Et je ne veux pas vivre sans elle à mes côtés... Mais cet enfant. Je le désire. Dernièrement, alors qu'elle s'en prenait à la Sorcière Dorée, ma récente et première filleule vampirique, j'ai perdu le contrôle... Mon corps change... Même mon esprit en est affecté.

Ce n'est que le déroulement normal de vôtre évolution Ma Divine. Avec l'approche de vôtre transformation démoniaque, votre corps se prépare. Et vous savez, que c'est en cette période que vous êtes la plus féconde... Rien n'est laissé au hasard. C'est très certainement vos vision qui ont déclenché le processus.

Dit que je vais avoir mes chaleurs tant que tu es... Je suis sure qu'Esther rirait à t'entendre.

C'est fort probable!

Ricana-t-il.

Je suis contente que tu sois venu me voir... Maintenant va t'acquitter de ta mission, amène Arynna avec toi. Si mon Inquisitrice ne se bouge pas un peu, elle va croupir.

Cal s'inclina, heureux des résultats obtenus avec Sa Divine. Tous rentrerait bientôt dans l'ordre. Il avait confiance en elle.
Une fois seule, Esperance prit place sur la table, les yeux sur la villes nocturnes. Un sourire d'espoir naissait lentement sur ses lèvres. Toutes ses pensées maintenant tournées vers Sharmista.

Dans son bureau, Sharmista s'affairait à tenter de résoudre un problème cruellement important, entoure de quelques dossiers et papier administratifs. Le problème était l’économie tremblante de la cité de Lorka, qui était en cruel déficit par rapport aux précédents comptes. Les marchands et autres dépensiers de la capitale, comme les nobles par exemples, avaient mal jugé les fonds et avaient creusé une tombe qui s’apparentait à un gouffre sans fond. Et c’est à la Reine d’y remédier avant que tout cela ne finissent par ruiner la ville et Sharmista elle-même.

Au départ, elle lisait absolument toutes les fiche mais s’apercevant de l’énormité des erreurs des autres, elle préféra appeler du renfort. Une femme semblant jeune vint frapper à sa porte et bien entendu, la Matriarche lui ouvrir chaleureusement. Quand elle fut mise au courant de ce qu’il fallait faire et ne pas faire, elle aussi se mit à la tâche des plus ennuyeuse. Tout d’abord, séparer les différentes catégories de fichier pour mieux les aborder ensuite. La servante comme Sharmista mirent du temps à placer tout dans un ordre à la fois rangé et compréhensible. De temps en temps, elle discutait de tout et de rien concernant les vampire, la beauté, la mode ou encore des choses plus osée… En tout, il y avait au moins une douzaine de catégories différentes à travailler. Le but de cette séparation étant de gagner du temps par la suite, suite qui d’ailleurs arrivait à grands pas.

Cette fois, il fallait écrire les recommandations, restrictions et autres choses dans le genre pour qu tout le monde économise suffisamment pour que la ville tourne à un meilleur régime. Au départ, tout allais lentement. La servante passait au fur et à mesure les documents d’une pile et Sharmista écrivait ce qu’il y avait à écrire. Sauf que vu que ce qu’il fallait noter sur le papier était toujours le même partout dans la même pile de document, la cadence accéléra jusqu'à aller en vitesse vampirique. A l’approche de la fin, le mouvement ralentit et le spectacle continua pour la paperasse suivante et ainsi de suite.

Une fois que tout avait été réellement terminé, Sharmista s’étira et sa servante se massa le cou engourdit malgré la résistance des vampires. En guise de remerciement, la Reine lui donna sa nuit et elle-même partie dans ce que l’on pourrait appeler sa "banque du sang" privée. Le gardien de son petit trésor rouge la salua tandis qu’elle défilait dans cette pièce très similaire d’une cave à vin bien fraîche. Elle observa chaque conteneur bien gardé par des sorts puissants et des cadenas suffisamment résistant pour que même un Agent du vide n’arrive même pas à les faire vaciller. Autre sécurité, les chaînes autours de chaque conteneurs ne peuvent être enlevé que si du sang de Sharmista rentre en contact. Merci à Aster pour ce petit plus. Elle finit par en ouvrir un et le but après qu’elle eut mis le tout dans une coupe en argent. Repu, elle sortit en saluant à nouveau le garde.

C’est ainsi que toute souriante elle sortit par son jardin privé pour ensuite repartir vers le devant et saluer son jardinier personnel. Comme à son habitude, aucun camouflage quelconque puisque de toute façon, les vampires et les déchus de la cité de Lorka la connaissait très bien. Sifflotant, elle entra dans le repaire le plus démoniaque du pays à la recherche de Sélene et de sa flemme habituelle pour les tâches administratives. En chemin, elle croisa quelques déchus sympa et courtois, dont une ravissante Ange déchue qu’elle connaissait bien. Elle croisa même un type un peu trop hautain pour la saluer un peu avant de rentrer vers le bureau de la Divine, qui soit-disant passant aurait intérêt à être un peu vidée de tout ses papiers…

Elle frappa à la porte fermée puis entra au bon moment, sentant son oreille siffler depuis quelques minutes…

○

Une odeur, un parfum, senteur enivrante de rose et d'autre chose, tous ceci frappa de plein fouet le cœur de la Divine. Elle savait. La Matriarche s'approchait d'elle. La Reine se déplaçait pour elle. C'était une certitude. Comme le souffle de la respiration, une inspiration donc une expiration.
Sélene attrapa les deux énormes piles de documents, une après l'autre, et les fourra négligemment dans une armoire. Bourrant le tous, avec la tonne de papier déjà présent.
Elle ferma le dit meuble et rangea dans un tiroir des croquis de sa vision quelque peu compromettante, le scellant en deux tours de clef.
Esperance jeta un dernier regard à son vaste bureau, vérifiant que plus aucun dossier ne trainait.
De la musique lui rappela qu' à partir de ce soir et ce durant toute la nuit, jusqu'au petit matin, il y avait une fête au alentour de la Citadelle de l'Ombre. Tous les Déchus allaient donc être au rendez vous. Les festivités commençaient toujours par l'arrivé des saltimbanques, leur spectacle sonnait le début des réjouissances.
Cela tombait à pic, elle pouvait peut-être sortir avec Sharmista, tous en profitant de la promiscuité des siens. Et faire en sorte d'apaiser certains de leur tourment. Deux jeu en un.
La Dirigeante des Déchus se pencha à son balcon et cria le nom de Blaise. Le Démon apparu, en bas, en un rien de temps. La Divine lui demanda de réserver deux place en bout de table pour le festin et d'être en face de l'aire de combat improvisé pour assister aux affrontements amicaux. Ceci conclu, elle reprit place sur le coin du bureau.
La Reine tapa à la porte et entra. Mystérieuse et énigmatique comme à son habitude.
Sélene l'accueillit d'un sourire chaleureux, les prunelles amoureuses, les pommettes colorées.
Elle se redressa, s'avançant doucement vers Etherna. Esperance toucha du bout de ses doigts les pointes rebelles de la chevelure de son amante.
Puis, elle posa délicatement ses lèvres sur celle de la Matriarche, avec une tendresse certaine.

Bonsoir... Contente de ta visite.

La Divine la serra dans ses bras, heureuse. Elle se décolla mettant une distance pour ne pas que son interlocutrice se sente étouffer par un trop plein d'attention.
Souriante, elle pencha la tête sur le côté et son jolie minois laissa transparaitre ses envies.

Si nous sortions, ensemble. Les miens festoient, il serait agréable de les rejoindre. De plus, j'ai un cadeau en attente pour toi...

Après, elle entraina la Reine dans le quartier, juste en bas de la Citadelle, pour profiter de l'ambiance festive. Main dans la main, Sélene se dirigea vers une petite bijouterie artisanal.
En chemin, dans les ruelles pavillonnées, elles rencontrèrent une multitudes de musiciens, des acrobates des danseuses et danseurs peu vêtue, exposant leur anatomie comme une œuvre d'art.
Des enfants couraient dans tous les sens par groupes plus ou moins grand, chantant et riant au éclat.
Un jeune garçon se cacha même momentanément sous la robe de la Reine, pour fuir ses camarades.
Il finit par partir rapidement en courant et en hurlant qu'il était l'homme le plus fort du monde, pour la simple et bonne raison qu'il avait pu voir les sous-vêtements de Sharmista. Ce gamin aurait pu avoir tatoué en caractère gras Orgueil sur son front. L'évènement fit rire Esperance. Pour se faire pardonner de son hilarité, elle embrassa la Souveraine de Gothaku à pleine bouche sous les encouragements de ses paires. Une multitudes de senteurs se mélangeaient, se bousculaient dans la chaleur de la soirée en fête: épice, fleur, alcool, parfum, talque, braise, sang, sueur, sexe...
En un mot: la vie. Elle grondait à travers les pores de la ville, ruisselait dans les veines des habitants.
La Divine et la Reine arrivèrent à destination, un écriteau surplombant la boutiques indiquait: Alistair et Mara.
Sélene pria à Sharmista de l'attendre dehors, le temps qu'elle récupère le présent.
Elle ressortit, quelque minutes plus tard, de la petite boutique à la devanture avant-gardiste, un écrin plat et noir en velours à bordure rouge strié d'arabesque.
La Divine se plaça devant la Reine, plantant ses orbes grises dans ses yeux vermeilles.
Ensuite, elle lui ouvrit la dite boite. Elle renfermait un collier en argent dont les fin anneaux s'entrelaçaient à la manière de feuille autour des lianes. Le bijoux avait pour pièce maîtresse une pierre rouge de la même teinte que les yeux de la Matriarche, aussi éclairé et nuancé.
La pierre polie avait la presque forme d'une goutte d'eau, entouré du même motif que le collier.
Un travail d'orfèvre, ça relevait du génie d'arriver à teinter une pierre de telles couleurs.
Esperance était ravie du résultat. Elle attrapa le bijou et le noua au coup d'Etherna. Le pendentif s'était logé à la naissance des seins de la Reine, mettant sa poitrine en valeur.
La Divine recula un peu, pour admirer son aimée. Elle inspira, devant la fabuleuse peinture offert à sa vue.

Il te va admirablement bien... Trop bien. Je devrais te le retirer, pour ne pas mourir de jalousie devant les regards alanguit de notre entourage...

Il ne fallut qu'un peu de temps à la seule et unique Reine du pays pour entrer, et déjà Sélene lui souriait avec en plus son regard habituel. Sans que la presque-rousse ne bouge, la demoiselle à la chevelure bleue marcha lentement en sa direction. Arrivée devant son aimante de plusieurs siècles, elle replaça une mèche rebelle là où elle aurait dût être puis déposa doucement ses lèvres sur les siennes. Sharmista en profita pour prolonger avec toute sa douceur habituelle, histoire de faire plaisir à celle qui allait un jour peut-être devenir sa femme par lien de sang. Elle ne dis rien à sa première phrase, vérifiant d'abord si elle avait terminé ses tâches. Bien sûr, une feuille blanche avec le sceau personnel des Vampires haut-placé était négligemment posée à terre. Elle retomba sur un doux nuage un peu trop voilant à son goût quand Sélene lui fit un câlin. Bien entendu, elle n'était pas contre mais en elle, elle soupira de toute ses forces à constater que la demoiselle ne fait toujours pas son travail. Elle décida tout de même écouter sa deuxième phrase et y répondre :

- Si un jour tu sera capable de d’acquitter de ta tâche de dirigeante je veux bien. Mais j'espère qu'il n'y a pas que des déchus...

Sélene savait que Sharmista avait une naturelle façon de repousser les déchus, et cela depuis leurs première rencontre. Depuis ce jour là, l'ancienne princesse du pays avait une dent contre ce peuple qui avait bien faillit la tuer. Elle n'était pas agressive mais elle manque de tact et de marque d'affection quelconque envers eux. De plus, elle pardonne moins et s'énerve plus vite. Il est parfois valable également pour son espoir même si elle reste un cas à part. Sans qu’elle n'eut le temps d'écouter une réponse quelconque de son aimante, cette dernière lui prit la main et commença à entamer le trajet vers la sortie, et donc vers la pseudo-fête déchue se situant juste derrière les murs. En chemin, la matriarche n'est pas au mieux de sa forme avec son visage passablement tiré vers un air blasé et un soupir de temps en temps. Les deux ne disait rien et le silence était pesant, surtout avec les bruits de fond.

Enfin dehors, des tas de gens du spectacles ainsi que des marchant et des gens bruyants se trouvais dans les rues. Dans sa tête elle s'amusait, en attendant de savoir où elle allait être emmenée, à deviner des péchés visible chez les démons. Entre des danseurs et danseuses qui était presque en plein ébat elle trouvais la luxure. Chez d'autre dormant sur leurs comptoir, elle voyait la paresse. D'autre mangeait ce qu'il vendaient dans un élan de gourmandise et ainsi de suite. Alors que son regard se porta sur un ange déchu peignait sa femme comme un vrai passionné, elle tourna rapidement la tête quand un gamin passa sous sa jupe puis cria à tout le monde qu'il avait vu des sous-vêtement géniaux sous la Reine... Sharmista l'aurait tarté avec joie si elle aurait voulu lâché le contact avec Sélene, qui d'ailleurs l'embrassa peu après. Au moment précis de ce geste, des cris et des applaudissements dans la foule se fit entendre. Juste après, Elle dis le poing presque serré et le visage énervé :

- Il a eut de la chance celui-là que je n'ai pas eut envie de te quitter...

Puis la marche reprit. Cette fête n'avais rien à voir avec celle de ses pairs, surtout qu'elle était davantage vulgarisé avec tout ces péché et autres choses dans le genre. Les deux amantes finirent par arriver devant une bijouterie ne payant pas de mine mais dont les œuvres semblait être faites avec style et détail. En voyant écriteau en haut, le nom ne lui disait rien mais elle était piqué au vif vu la qualité des objets. Alors que la Reine au yeux endormis contemplait les ouvres d'art, car oui c'en était, sa Divine revenait avec une petite boite toute mignonne. Quand elle l'ouvrit, Sharmista dut rouvrir les yeux pour en croire la merveille juste devant elle. Elle laissa Sélene l'habiller de sa parure en partie métallisée. Puis elle répondit à Sélene :

- Dans ce cas n'hésite pas. On ne sait jamais ce qu'il pourrait se passer surtout que je n'ai pas l’habitude de porter de tel bijoux... Attend moi là je doit faire quelque chose à mon tour

Puis elle s'éclipsa à son tour dans la boutique. Elle demanda gentiment à parler à celui qui avait réaliser ce chef d’œuvre. Un homme apparut en tenue de travail, demandant à ce qu'on lui voulait. Sharmista lui fit un baisemain comme un galant jeune home l'aurait fait à sa promise, tout sourire visible. Elle ressortit peu de temps après toujours avec le même sourire satisfait et déposa ses lèvres sur celles de Sélene en guise de remerciement. En moins de temps qu'il ne fut pour le dire, elle l'enlaça comme si sa vie en dépendait et la relâcha. Sauf qu'elle ne garda pas longtemps le précieux objet. La Reine aux yeux endormis le prit dans ses main et le tendis à son espoir pour le ranger, n'aimant pas être trop mise en avant de cette manière :

- Je pense qu'il serait plus préférable que je ne le port pas aujourd'hui. Mais j'y tiendrait comme à la prunelle de mes yeux de rubis

Une fois que Sélene eut exécuté ce qu'elle avait demandé, un autre baiser vint. La journée promettait d'être riche en émotion.

○

La Divine était au Anges que de savoir Sharmista aimer son présent. Elle regarda la Reine entrer dans la bijouterie et ressortit rapidement. Certainement pour remercier l'auteur de l'œuvre d'art. Elle pouvait être mignonne la Reine par moment. Sélene avait dessiné le bijoux et demandé à Alistair et Mara de le produire. C'était toujours prometteur un bon travail d'équipe. Leur coopération avait porté ses fruits. La Dirigeante des Déchus se laissa câliner par la Matriarche, toute sourire. Elle répondit avec ardeur et envie aux baisés tentateur de sa Reine. Sur sa demande, Esperance rangea dans l'écrin le collier, à l'abri, et le téléporta dans la chambre de la Reine.

Heureuse qu'il te plaise...

Sélene attrapa la main de Sharmista et l'entraina dans la foule. Elle se traça un chemin dans cette marée de Déchus en fête... Esperance amena la Reine sur la grande place: une gigantesque table était installée, couverte à foison de vivres. A la gauche de celle-ci se trouvait une piste de danse improvisée, déjà remplie de monde. A droite, il y avait un terrain pour les combat amicaux, cerné par une barrière mise en place par les Magiques, dont nombreux demeurés présents pour les festivités. Et, enfin, à l'autre bout de la table trônait une scène avec orchestre en tous genre, chanteurs, chanteuses et des instruments Magiques. Blaise fit signe à sa Divine. Il avait, comme convenu, réservé deux places très bien placées. Puisque de celles-ci, on pouvait apercevoir les trois zones, cités plus haut, sans soucis.
Souriante, Sélene se dirigea à sa place, tirant la chaise de la Reine. Blaise s'inclina face à Sharmista, souriant lui aussi.

Merci Blaise

Dit Esperance fixant son « favori ».

Mais de rien ma Chère.

Répondit amusé le Démon, embrassant sa supérieur dans le cou.

Puis, Blaise partit, invitant au passage deux sublimes créatures, dont un homme. Il rejoignit sur la piste une Alice complétement déchainée dansant un collé/serré avec Boréal. Il semblait que la jeune Therence était tous à fait à l'aise dans ce genre d'ambiance.
Des enfants avaient élus domicile sous la table, jouant à divers jeu. Cal et Helena, sa femme, prirent place aux côtés de la Divine... Cal saluât la Reine.

C'est un plaisir de vous avoir parmi nous vôtre Altesse.

Plaisir partagé je vous le souhaite.... Cal, ta sœur... J'aurais du la choisir elle. *Observe Alice* Elle, au moins, n'est pas aussi froide que le sommet des montagnes d'Astéroés...

Rétorqua Helena taquine, engloutissant une pâtisserie.

La Divine enlaça la Reine, l'embrassant sur la tempe amoureusement. Elle remarqua, l'Illuminé tenter un bras de fer... Avec Trane. L'image même était hilarante. Pauvre chétif d'Arthur, pensa Sélene. Son regard se porta sur le terrain de combat. Un Vampire si trouvait confronté à une Elfe Noire plutôt virulente. Plus loin, les 7 sœurs du Purgatoires, jouaient avec des enfants, par terre. Elles jouaient aux billes. De quoi décribiliser une réputation... Il y avait même Keith, engagé pour la fête comme nounou par Trane son instructeur. Pour calmer ses pulsions...
Finalement, après cette bref interlude, Sélene s'empara avidement des lèvres de la Reine.

Si tu veux quelque chose n'hésite pas...

Repart conquérir la bouche de son aimée.

La Reine du pays se doutait que sa promise allait l’emmener loin de là, c'est-à-dire en plein là où elle voulait éviter d’aller. En plein milieu de déchu, ce qui n’allait pas du tout aider pour passer une bonne journée au calme à essayer d’avancer sur ses travaux du jour. Heureusement, elle avait prévue le coup pour être sûre qu’elle aurait une bonne marge de manœuvre avant de pouvoir se consacrer à un projet de taille et pas qu’un peu. En tout cas, la Reine du pays essayait de ne percuter personne tout en ne lâchant pas Sélene. Elle aperçut quelques attractions, une table un peu trop grande à son gout et des artistes, comme au début en somme. En peu de temps, Sharmista était déjà en train d’essayer de s’asseoir car les places avaient déjà été réservée par un déchu qui ne tarda pas à être présenté. Juste avant de s’installer, elle le salua de sa courbette habituelle. Elle ne montrait bien sur pas son ressentiments sur ce que Sélene recevait, alors qu’elle-même se ferais incendier si elle exécuterait la même chose

- N’importe quoi…

Une pensée devenue un peu trop parole sortit de sa bouche légèrement noircie par son maquillage préféré. Le bleu qui restait presque avait déteins en noir à force d’en mettre, ce qui n’était pas la plus désagréable des choses. La Reine aux yeux endormis serra tout de même le poing en sentant des gamins faire des "gamineries" sous la table. Si jamais un autre s’approche trop proche de sa robe, elle lui ferait sa fête et sans pitié s’il vous plait. Il n’y a rien de tel pour énerver la Matriarche qu’avoir des gamins non loin d’elle, faisant bruit et chahut à tout va. Il est bien plus simple d’avoir des enfants vampiriques par le lien du sang… Bref, elle posa une main sur la jambe de Sélene, se sentant comme une souris dans une marre de chat affamés. Des déchus partout… Rapidement, elle salua à nouveau la personne qui avait fait de même plus tôt. Sélene l’enlaça et lui bisouta la tempe, comme si elle savait qu’elle n’allait pas au mieux. Elle lui répondit :

- Merci…

Puis elle jeta un œil un peu partout. Arthur qui était là sans qu’elle sache pourquoi, un combat déjà entamé avec un vampire complètement idiot vu ce qu’il était en train de faire ainsi que d’autre chose. Il y avait même un couple de botaniste au loin qui semblait étudier les roses bleue du jardin de la Reine, offerte à tous les vampires de Lorka. Sûrement en train d’essayer d’élucider tout les mystères l’entourant bien que personne n’aie jamais réussi depuis leur création en 1054. Quand Sélene lui demanda avec un baiser si elle voulait quelque chose, elle n’hésita pas à dire :

- Juste un peu plus de calme… J’ai la tête qui va exploser…

Ce n’est pas vraiment le bruit aux alentour, mais surtout les flux d’Âmes trop nombreux autour d’elle qui lui brouillait ses sens et ses capacité à réfléchir. Les fêtes ne sont pas sa tasse de thé bien qu’elle fait toujours un effort. Après avoir répondu à Sélene d’un autre baiser tout aussi charmeur, bien qu’un peu plus à sa manière, tendre, langoureux et surtout comme si c’était avant l’acte du plaisir de chair, elle se leva. Elle lui fit un sourire franc qui en même temps tenta de calmer sa migraine psychique et partit voir les botanistes en attendant que quelque chose commence, sa passion pour les roses bleue prennent le pas sur le reste. D’un geste habituel, elle salua d’une courbette les deux Anges déchu digne des plus beaux vampires qui semblaient aussi fascinée qu’elle :

- Je vois que vous vous intéressez à cette petite merveille. Puis-je vous aider ?

Ils ne refusèrent pas, mais leurs consciences professionnelle leurs intima de refuser poliment. Enfin des déchus qui ont un minimum de savoir vivre et de savoir être. Comme en guise de cadeau pour sa venue, chacun des deux botanistes lui offrit une rose bleue, qu’ils avaient à foison dans leurs paniers. Sûrement pour en faire quelque chose de bien précis à coté. Après un salut de remerciement, la Reine s’empressa de rejoindre Sélene et de lui placer une des roses dans ses cheveux. Le cadeau était modeste et banal puisque ce n’est pas rare qu’elle lui en offre, mais l’attention y était. Elle se rassit et vit un combat plus qu’inégal au loin sur le ring… Ignorant celui-ci, elle posa sa tête contre Sélene, alourdie par sa migraine pesante. Heureusement qu’elle sait comment la dompter même si seul le calme et l’unité le peuvent. C’est dur d’avoir des yeux et une Âme trop puissants et surtout aussi réactifs. Elle regarda en levant la tête Sélene et lui dit :

- Dis-moi, j’ai l’impression de faire juste figure de style parmi tout ce monde… Est-ce qu’il va se passer quelque chose d’intéressant ou de spécial ? Non pas que je m'ennuie ou vouloir être le centre d'attention et tu le sais...

○

Sélene suivait chacun des mouvements de la Reine. Envoutée par ses formes, enchaînée à son Âme. Elle adorait regarder les reflets de la Lune sur la chevelure quasi rousse de Sharmista, c'était comme contempler un feu de forêt. Elle écouta avec attention les paroles de sa Reine, buvant ses mots... Il va donc falloir quitter la fête. Esperance se doutait déjà de cela. Dommage, elle aimait tant être auprès des siens, tous en partageant le moment avec Etherna. La Divine sourit en sentant les doigts de la Souveraine dans ses cheveux.... Une rose bleu, elle demeurait le cadeau, l'attention amoureuse et bienveillante par excellence. Sélene serra doucement la Reine, appréciant à sa juste valeur le contact reposant. Une vision assaillit soudainement la Divine... Encore ces images, ces projections du futur, incertaines et pourtant tant désiré...
La voix de la Souveraine du pays, sortit Esperance de sa trance. Sharmista devait souffrir du nombres trop élevé d'Âme aux alentours. Son pouvoir n'était pas de tout repos. Sélene sourit et se leva de sa chaise, embrassant sur la joue, au passage, une petit fille assise non loin d'elle. La Déchu s'empara de la main de son amante... Esperance fit un brève Bonsoir au sien et s'éclipsa. Disparaissant avec la Reine. Elles se trouvaient maintenant devant un splendide panorama de la ville. Au sommet de la Citadelle de l'Ombre, le toit du monde. Le ciel d'ici était particulièrement agréable à regarder. Une sacré vue, comme un rêve, presque irréel.
Il y avait aussi une véranda, avec un salon de détente. Aucun bruit, sauf celui du silence et quelque fois le soufflement du vent, ne venait perturber l'espace de séreinité. Aucun autre être vivant demeurait en ce lieu...

Je pense qu'un peu de calme te fera le plus grand bien, Mimi. En espérant que l'endroit te convienne.

Sélene entraina la Reine sur la baquette/lit extérieure. Elle la bascula à califourchon sur ses jambes, la serrant dans ses bras. Ses mains délacent avec douceur la robe de Sharmista, laissant corsage et sous-vêtements. Le restes de tissus roula sur le sol. Puis, Esperance s'allongea, couchant la Souveraine contre elle. Respirant son parfum avec délectation. Elle se faisait tendre, attentionnée, simplement câline. Esperance plongeait ses prunelles grises dans les yeux si particulier de Sa Reine.
Elle frotta son nez contre sa joue, affectueuse. Silencieuse, elle traça de ses doigts les courbes de la nuque, ressentant sous son épiderme, la peau laiteuse de Sharmista et le duvet naissance des cheveux... Petits gestes dont elle ne pourrait se passer. La Lune les éclairait, blafarde et pourtant majestueuse. Elle veillait sur elles, les gardait comme un secret.

Je t'aime.

Lui souffle-t-elle, éperdument amoureuse.

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